Communiqué de l’Instance de Concertation et de Suivi de l’Opposition (ICSO)
Instance de Suivi et de Concertation de l’Opposition
Alger, le 06 juin 2015
Communiqué
L’instance de Suivi et de Concertation de l’Opposition (ICSO) a tenu, le 06 juin 2015 au siège du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), une réunion à huis clos pour évaluer une année d’action politique commune et définir une feuille de route consensuelle de l’opposition et examiner la situation dominante dans le pays. L’ICSO, tout en prenant acte les acquis qu’elle a engrangés par l’action commune en dépit de la répression et des atteintes aux libertés individuelles et collectives et malgré la culture de domination sur la vie politiques en Algérie par le pouvoir qui a échoué à parvenir au développement et n’a pas pu lutter contre la corruption et défendre la souveraineté nationale et qui va conduire le pays à l’inconnu démontré par les indicateurs sociaux et économiques actuels dont l’opposition a averti les répercussions il y a une année.
Après les interventions des membres de l’ICSO, qui ont débattu en détails la situation globale sur le plan politique, social et économique, ‘Instance tire la sonnette d’alarme et souligne sur la gravité de la situation sans précédent à cause des comportements et des politiques de l’État actuel et son indifférence aux avertissements de l’Opposition, des experts et des spécialistes. et enregistre les positions suivantes :
1. Dénoncer le remaniement ministériel par la logique de rotation et d’héritage loin de toute volonté populaire et de tout intérêt suprême national ;
2. Renouveler le refus de la réaction de l’État face aux affaires de corruption, qui a gangrené toutes les institutions de l’État et la vaine tentative de classer ses dossiers à travers une justice non indépendante afin de couvrir les scandales dont les auteurs sont connus, et dire à l’opinion publique que ces dossiers resteront ouverts chez le Peuple qui pourra ouvrir ces enquêtes par une justice indépendante ;
3. Charger l’État actuel les conséquences d’amendement de la Constitution et saut sur le principe de consensus national réel et dépasser la volonté populaire souveraine ;
4. Condamner les politiques de répression et de restriction des libertés individuelles et collectives et l’usage des institutions de l’État pour saborder les revendications légitimes de pans entiers de la société et appeler à libérer immédiatement et inconditionnellement les chômeurs arrêtés et condamnés abusivement et cesser les poursuites judiciaires contre les syndicalistes ;
5. Dénoncer fermement le refus d’agrément par l’administration des partis politiques et des associations et le refus des autorisations pour l’organisation des activités des partis agréés et des médias ;
6. Dénoncer l’exploitation politicienne de la politique extérieure au seul service de l’État loin des intérêts suprêmes du pays ;
7. Réitérer le soutien à l’action de la société et ses différentes franges dans la défense de leurs droits légitimes ;
8. Soutenir l’Instance de Concertation et de Suivi de l’Opposition au Parlement dans le but de s’unir afin de réaliser la transition démocratique ;
9. Confirmer la nécessité d’élargir le front de l’opposition à toutes les parties politiques, syndicales, associatives et académiques convaincues de la consécration des libertés et de la transition démocratique, avec qui l’ICSO organisera une conférence nationale.
10. Souligner sur le principe de dialogue sérieux et collectif pour sortir de la crise et consacrer la transition démocratique en respectant la plate-forme de Mazafran.
L’ICSO a discuté l’agenda du programme d’action sur le terrain envers le Peuple en proposant une série de rencontres, de sit-in, de marches et de conférences thématiques dont les dates seront annoncées prochainement surtout à l’occasion des anniversaires ayant un symbole historique et politique tels le 5 juillet, 20 août, 5 octobre et 1er novembre.
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