La Femme algérienne, hier et aujourd’hui/ par Fatima Saïdi

Entre hier et aujourd’hui, une longue histoire de la Femme algérienne qui espérait une meilleure vie. Elle souhaitait vivre dans la paix et la sérénité, dans un monde sans injustice et sans violence. Elle voulait se voir honorée dans une Algérie démocratique et sociale dans le cadre des principes islamiques, une Algérie rêvée par les martyrs et ceux qui déclenché la guerre du Premier Novembre 1954.

Entre hier et aujourd’hui, une histoire d’un long militantisme dispersé entre les idées et les idéologies étranges à la société algérienne. Des idées qui se sont fixées dans la tête de ceux qui les portent, dans leurs corps et dans les coins de leurs maisons. De telles idéologies ont créé une polémique entre les intellectuels, une polémique tantôt féroce tantôt légère. Aujourd’hui et après cinquante-deux ans de l’indépendance, on se demande qu’est-ce que s’est réalisé au profit de la Femme algérienne ?

En fait, tout ce que l’Algérie garantissait à son peuple (de la gratuité de l’enseignement et de la santé ainsi que la participation politique) a fait que les algériennes sont en état avancé dans plusieurs domaines. Sans doute, ce que la Femme algérienne a obtenu, elle l’a également décroché grâce à sa patience et ses propres efforts.

L’Algérie compte actuellement environ 19 millions de Femmes (filles, étudiantes, employées, etc.). La plupart d’entre-elles sont restées chez elles éduquer leurs enfants … Et quelle difficile et noble mission ! La bourse qui doit être accordée à une telle femme fait encore couler plus d’encre …

Aujourd’hui, on doit parler de la place de la femme dans les programmes, les politiques et les lois du travail. On doit discuter les conditions du travail au sein des entreprises privées et publiques qui permettent à la femme d’accomplir ses tâches dans une milieu où règne un climat respectant les libertés et les droits fondamentaux tels quels sont inscrits dans la constitution et garantissant à leurs enfants leurs besoins naturelles (allaitement, centres d’accueil, …).

Aujourd’hui, on s’interroge sur la criminalité (meurtre, kidnapping, etc.) dans la société dont la victime est, dans la plupart des cas, la Femme. Ce qui est plus encore amer est que certaines femmes sont impliquées (même partiellement) dans ces actions, ce qui un changement dangereux dans la société où la femme est symbole de paix et de tranquillité.

Plusieurs articles sont proposés dans le code pénal portant sur la violence au sein de la famille. Certains accusent l’Islam d’être la cause de la violence contre les femmes. Ils disent que les hommes se réfèrent à ce qui est écrit dans le sain Coran pour insulter et battre leurs épouses en ignorant que la vie du Prophète Mohammed (paix soit sur Lui) était une explication du Coran dans ses paroles et ses actes. Le Prophète (que la paix et la bénédiction soient sur Lui) n’a jamais soulevé son mais sur une femme, un enfant ou un homme. Au contraire, Il demandait aux homme, à cette époque-là si meilleure et cet excellent endroit-là, de bien traiter les femmes.

Malheureusement, ce qui vit la société de la violence, sous toutes ses formes (verbales et physiques) à l’intérieur ou à l’extérieur de la famille, prouve le recul des principes de tolérance, de pardon, et ainsi de suite. Certains pensent que le fait de battre sa femme est une exécution du verset « Les (femmes) battre ! », alors que le verset en question est venu pour régler certains problèmes conjugaux et frapper sa femme a ses limites.

Ce qui se passe comme violence indique que les cœurs sont privés de compassion et qu’il y a une ignorance de la religion. Si la religion était bien comprise, ces phénomènes n’auraient pas été apparus.

Première vérité : Les gens ignorent leur religion et les responsables (imams, conseillers, …) ne donnent pas grande importance à ces sujets. Ainsi, les gens ont recours aux chaînes télévisées et autres masses médias, loin de toute modération.

Deuxième vérité : Absence des mécanismes qui s’occupent de la famille et l’accompagnent avant et après son édification. Où sont les démarches minimisant les cas de divorce par exemple qui augmentent d’une manière inquiétante (en 2010, il y a eu 50000 cas de divorce, contre 60000 en 2012). On parle aujourd’hui du fonds de la pension alimentaire des femmes divorcées gardant leurs enfants. Il s’agit d’un avantage qu’on doit valoriser. Mails, le mieux est la préservation d’une famille stable accompagnée par des organismes de soutien et de développement.

Troisième vérité : Les citoyens et les familles ont abandonné les valeurs connues pour la communauté telles que l’intégrité, la tolérance et la solidarité. Lorsque la femme ne trouve pas de garantie au sein de la famille, elle cherche du travail pour gagner sa vie. Malheureusement, certains hommes agissent injustement sur le salaire de leurs femmes. Ces pratiques sont considérées comme une injustice et une exploitation.

Quatrième vérité : tout membre doit vivre dignement, se sentant en sécurité au sein de sa propre famille.

Cinquième vérité : On a besoin de renforcer les droits, la justice et l’équité entre tous les citoyens, sans que les droits de l’homme remportent sur ceux de la femme et vice-versa. On doit valoriser toute loi qui défend les droits de la femme algérienne.

L’adoption de l’approche juridique toute seule pour faire face aux déséquilibres sociaux n’est pas suffisante et n’est pas efficace. La recherche de la dignité et les droits de tous les membres de la communauté doit se faire alors dans le cadre de la protection de la sainteté de lien matrimonial. Il faut donc adopter une approche globale en renforçant le système éducatif qui rejette la violence.

Par Fatima Saïdi
Secrétaire nationale pour la femme et les questions de la famille.

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